DD DORVILLIER
human future dance corps

La danse est l'archéologue de la danse, qui creuse dans la danse, en dansant jusqu'à l'os.

 

Le langage et l’oralité hantent ma danse actuelle. Il y a un besoin d'utiliser le corps de manière immédiate, de bouger et de ressentir la légèreté du regard mutuel entre le public et le danseur, en l'occurrence moi. Il y a un besoin d'utiliser la voix, en s'appuyant sur une complicité ludique entre la danse, les mots et les énonciations. Et il y a un besoin de situer la danse et de se confronter à sa délicate capacité à créer un espace pour écouter et observer différemment. 

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Ce nouveau solo créé et interprété par la chorégraphe DD Dorvillier est structuré en quatre partitions de danse successives. Émergées d'une période de recherche sur le quatuor in situ Landscape Stories, les partitions se nourrissent des expériences sur des sites d'intérêt archéologique et/ou naturels.

 

Souvent on parle de la danse comme étant éphémère, ayant pour condition de base la disparition persistante. Mais la danse également peut faire apparaître des choses invisibles. Comme en archéologie, nous soupçonnons l'existence de quelque chose, nous creusons pour la révéler. Une danse enfouie dans la mémoire n'apparaît qu'après l'avoir dansée à nouveau. Elle apparaît, nous l'écrivons, nous la renvoyons à travers la mémoire de celui qui la regarde, et le temps se distord, ou mieux, se réarrange.

 

La performance se déroule en deux parties. Dans la première partie, DD traverse une première fois la série de partitions de danse, accompagnée par la partition sonore de Sébastien Roux. Cette partition sonore, et les sons des mouvements et des paroles de DD (ainsi que ceux de l'espace, des lumières et du public) sont enregistrés. L'enregistrement complet est diffusé au début de la seconde partie, servant de nouvelle partition sonore pour le reste de la danse.

 

La danseuse danse, en creusant à travers la série de partitions, et une fois qu'elle atteint la fin, elle recommence. Le son enregistré lors de son premier tour de danses revient pour accompagner le second-un fantôme sonore conjuguant le présent avec le passé immédiat, alors qu'elle avance vers l’avenir.

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Presse à propos de la pièce

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« DD Dorvillier se lance, avec cette fouille si sensiblement menée, à la recherche de passés et de traditions personnels, artistiques, mais aussi sociaux, sociétaux, politiques et spirituels, pour en ressentir l’écho dans le présent et en tirer une vision du futur. Avec ce travail humble, tendre, prudent et pour si concret et intelligent, intégré à sa série Untitled Landscapes, DD Dorvillier recommande également une prise de conscience de ces forces et processus. Parce que cette conscience permet la liberté, la créativité et la prise de responsabilité, et crée ainsi les bases pour façonner soi-même des futurs du monde et de l’art. »

 

Rando Hannemann, Merker Online, Vienne,Juillet 2024

 

« Dès que DD Dorvillier est entrée sur la scène... on a su qu'on était en présence d'une personne plongée depuis longtemps dans son métier, capable de faire beaucoup avec peu. Par le simple fait de rester immobile et d'observer le public, elle a semblé allumer une étincelle dans l'espace nu de l'entrepôt, son regard énigmatique se hérissant d'infimes changements de conscience. C'était l'invitation la plus subtile à une danse faite avec le toucher le plus léger. »

 

Siobhan Burke, New York Times, New York, Octobre 2024

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